Philadelphie signifie “Amour fraternel”. La période de l’Eglise de Philadelphie va de 1755 à 1844.

“Et j’entendis l’ange des eaux qui disait : tu es juste, toi qui es, et qui étais ; tu es saint, parce que tu as exercé ce jugement.” (Apocalypse 16.5) “Nous savons aussi que le Fils de Dieu est venu, et qu’il nous a donné l’intelligence pour connaître le Véritable ; et nous sommes dans le Véritable, en son Fils Jésus-Christ. C’est lui qui est le Dieu véritable, et la vie éternelle.” (1 Jean 5.20.) Le Christ se présente comme celui qui possède la clef de David.

“Malheur à vous, docteurs de la loi ! parce que vous avez enlevé la clef de la science ; vous n’êtes pas entrés vous-mêmes, et vous avez empêché d’entrer ceux qui le voulaient.” (Luc 11.52) La clef est la puissance, l’accès à la sagesse divine, l’autorité ou l’église déjà assise.

La clef était une pièce de bois servant à soulever ou à mouvoir la barre assujettie derrière la porte ; la clef ne se tournait pas. “Je mettrai sur son épaule la clé de la maison de David : quand il ouvrira, nul ne fermera ; quand il fermera, nul n’ouvrira.” (Esaïe 22.22) la clef est la responsabilité qui est donnée par Dieu. Les décisions prisent par le responsable ne peuvent être contredites. Jésus-Christ est le seul à posséder la clé pour ouvrir ou fermer la porte du royaume des cieux au monde. La liberté sur ceux qui lui appartiennent est totale car il est le seul à pouvoir ouvrir et fermer.

La clé est celle qui a permis d’expliquer la prophétie des mille deux cent jours. Elle donne accès à la porte ouverte qui est celle de l’effacement des péchés (vers l’année mille huit cent quarante quatre). C’est l’Eglise de Philadelphie qui avait pour mission prophétique la prédication qui ouvre aux enfants de Dieu l’effacement des péchés. Il y a qu’un chemin qui y mène, et c’est Christ.

Elle a peu de puissance parce qu’elle n’écoute pas ce que l’Esprit dit à l’Eglise. Les membres n’acceptent pas d’être profondément remodelé par l’Esprit Saint. “Il t’a humilié, il t’a fait souffrir de la faim, et il t’a nourri de la manne, que tu ne connaissais pas et que n’avaient pas connue tes pères, afin de t’apprendre que l’homme ne vit pas de pain seulement, mais que l’homme vit de tout ce qui sort de la bouche de l’Eternel.” (Deutéronome 8.3)

“La porte ouverte” est non seulement le symbole de l’œuvre du Christ sur la terre, mais aussi de celle qu'il accomplit dans le sanctuaire céleste. Les Adventistes pensent que la fin de l'église de Philadelphie (1844) marque le début du jugement investigatif. Ainsi “la porte fermée” indique la fin du service quotidien dans le lieu saint, tandis que “la porte ouverte” marque le début du service annuel dans le lieu très saint du Sanctuaire céleste.

“Voici, je te donne de ceux de la synagogue de Satan” aux possibilités, Dieu ajoute encore la réalisation. Le faux christianisme constitue “une synagogue de Satan,” autant que le paganisme lui-même car ils n’obéissent pas au vrai principe de la fraternité chrétienne et au fait que Christ est tout pour eux. Beaucoup de chrétiens hostiles aux mouvements religieux de peu d'importance du début du XIX° siècle se sont finalement inclinés devant l’œuvre de Philadelphie.

Les membres de la synagogue de Satan n’ont pas toujours conscience d’appartenir à un système religieux qui leur vole leur vie, en reproduisant ce que Jésus reprochait aux leaders religieux de son temps : “Malheur à vous, docteurs de la loi ! parce que vous avez enlevé la clef de la science ; vous n’êtes pas entrés vous-mêmes, et vous avez empêché d’entrer ceux qui le voulaient.” (Luc 11.52.) “je les ferai venir, se prosterner à tes pieds” est l’image d’une victoire absolue.

“Je te garderai à l'heure de la tentation qui va venir sur le monde entier” c'est une allusion très claire aux évènements de la fin du monde (Dan 12.1 ; Mat 24.21 ; Es 26.20-21) et plus particulièrement au temps de détresse qui constituera une épreuve pour les habitants de la terre, comme pour les croyants justes avant le retour du Christ.

Cette église paie le prix pour rester dans l’obéissance à la Parole, et ainsi recevoir la puissance de l’Esprit. “Heureux l’homme qui supporte patiemment la tentation; car, après avoir été éprouvé, il recevra la couronne de vie, que le Seigneur a promise à ceux qui l’aiment.” (Jacques 1.12.)

Dans la bible, venir est synonyme de jugement. “Dans vos prières, vous donnez le nom de Père à Dieu qui juge tous les hommes avec impartialité, selon ce que chacun a fait ; c’est pourquoi, durant le temps qu’il vous reste à passer sur la terre, que votre conduite témoigne du respect que vous avez pour lui.” (1 Pierre 1.17) Les chrétiens seront jugés sur la façon dont ils auront utilisé et mis à profit les talents, les dons, les occasions, les responsabilités qui leur ont été confiés.

“Et ayant reconnu la grâce qui m’avait été accordée, Jacques, Céphas et Jean, qui sont regardés comme des colonnes, me donnèrent, à moi et à Barnabas, la main d’association, afin que nous allassions, nous vers les païens, et eux vers les circoncis.” (galates 2.9) C’est donc un triple héritage spirituel que reçoivent les vainqueurs. D'une part, le vainqueur, pour avoir été fidèle au service de Dieu, deviendra “une colonne dans le temple de Dieu” symbole de force, de stabilité et de victoire et aura le privilège de demeurer éternellement en la présence de Dieu. D'autre part, le vainqueur portera sur son front trois noms qui feront sa gloire et sa joie éternelle : le nom de Dieu, qui l'a aimé de toute éternité et qui le reconnaît pour son enfant, saint comme lui-même est saint ; le nom de la cité de Dieu, qu'il a cherché sur la terre et dont il est devenu citoyen ; enfin le nom de Jésus qui l'a racheté et lui a donné le droit d'avoir part à l'héritage des saints dans la lumière. Le nom de Jésus est nouveau parce qu'ayant déposé la forme de serviteur, le Seigneur paraît dans toute sa gloire.

Il y a des mots qui doivent devenir des phrases dans une vie chrétienne : écoute du Saint-Esprit ; amour et pardon inconditionnel du prochain ; humilité ; adoration de Dieu, et d’une manière générale, “le fruit de l’esprit, qui est l’amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bénignité, la fidélité, la douceur, la tempérance; la loi n’est pas contre ces choses.” (Galates 5.22.)